Cet article date de plus de six ans.

La créatrice tibétaine Aj-Namo défile à la China Fashion week à Pékin

Pour la première fois en 20 ans d'existence de la semaine de la mode de Pékin, une créatrice tibétaine y a présenté le 30 mars sa collection automne-hiver 2017-18, en plein coeur de la capitale chinoise.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
La créatrice de la marque AJ-Namo au final de son défilé ah 2017-18 à la Fashion week de Pékin, mars 2017
 (NICOLAS ASFOURI / AFP)

Aj-Namo, jeune styliste originaire d'une région tibétaine de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine), s'est fait connaître comme chanteuse. Elle est aujourd'hui basée à Pékin et possède sa propre marque qui porte son nom : Aj-Namo. 

AJ-Namo à la fashion week de Pékin, mars 2017
 (NICOLAS ASFOURI / AFP)
Sur le podium de l'Hôtel de Pékin, tout près de la Cité interdite et de la place Tiananmen, des mannequins tibétains mais aussi hans (l'ethnie majoritaire en Chine) ont défilé en tenues colorées, inspirées du Tibet mais remises au goût du jour pour cette collection automne-hiver 2017-18.
AJ-Namo à la Fashion week de Pékin, mars 2017
 (Li jianbo / Imaginechina)
"Ce défilé a une grande signification, car je suis la première Tibétaine à en faire un ici", a déclaré Aj-Namo à l'AFP. "Les Tibétains ont beaucoup de créateurs talentueux mais il n'y a pas d'espace pour les promouvoir. J'espère que grâce à mon expérience, davantage de minorités ethniques, de Tibétains, notamment de mannequins, auront l'idée de se lancer", explique-t-elle.
Un modèle dans les backstages du défilé AJ-Namo à la Fashion week de Pékin, mars 2017.
 (NICOLAS ASFOURI / AFP)
La Chine compte officiellement 56 ethnies. Les Hans sont majoritaires (environ 1,3 milliard), loin devant les Tibétains (6,3 millions), dont une grande majorité réside dans la moitié ouest de la Chine (région autonome du Tibet mais aussi provinces du Gansu, Qinghai, Sichuan et Yunnan). Beaucoup de minorités ethniques habitent dans des zones souvent pauvres, où le faible niveau d'éducation, la barrière de la langue et l'économie fortement agricole ne permettent que rarement aux jeunes d'envisager une carrière nationale.
AJ-Namo à la fashion week de Pékin, mars 2017
 (Li jianbo / Imaginechina)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.